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Bonnay

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Bonnay pourrait tirer son nom du dieu Belenus, comme la ville de Beaune. Mais il vaudrait mieux sans doute chercher l'origine de cette dénomination dans la position même du village qui se trouve auprès d'une source abondante. Primitivement, Bonnay dut s'écrire en deux mots : Bonne Aygue (bonne eau).
Aux alentours de l'an 1000, Bonnay et sa région paraissent relever de la puissante famille établie à Brancion, apparentée aux Ducs d'Aquitaine et aux Comtes d'Auvergne. A cette époque, la cure de Bonnay était la possession de l'abbaye de Tournus.
Les chanoines de Tournus conservèrent leur propriété de Bonnay jusqu'à la révolution. En 1848, Louis Bonnardel fut appelé à la paroisse de Bonnay. Il consacra une partie de la fortune familiale au couvent des Dominicaines. Un hospice fut élevé, les malades de Bonnay y furent soignés et des pensionnaires reçus.
La vieille église romane, délabrée, laissa la place à une église neuve achevée en 1883 et consacrée en 1885. On y transféra les cloches de l'ancien bâtiment.
Besanceuil fut rattaché à Bonnay en 1867. C’est un concentré de charme architectural. D’abord son château du XIV e siècle avec ses tours carrées, une tour ronde, est très agréable à l’œil. Il ne se visite pas. Juste à côté est plantée une église romane, très belle dans sa simplicité et surtout très ancienne puisqu’elle date du XI e siècle. Remarquez aussi les maisons paysannes avec leurs toitures en laves (pierres calcaires plates). 

Besanceuil est aussi le lieu d’implantation de l’un des plus beaux pigeonniers de Bourgogne du sud, rond et surmonté d’un petit toit surélevé. Le tout bâti dans la pierre ocre qui donne de la chaleur et une belle patine aux édifices. Dans le hameau, on notera aussi plusieurs belles maisons à galerie, typiques.

Dans la première maison, traditionnelle, sur laquelle on tombe en venant de Bonnay est installée la galerie Bruno Mory qui présente de l’art contemporain, avec une prédilection pour les sculptures de grand format dont on voit des exemplaires dehors à l’arrière, dans le jardin.

L'église du hameau de Saint-Hippolyte, perdue au milieu de champs et de fermes sur la commune de Bonnay, présente un aspect particulièrement insolite. La priorale d’un ancien doyenné clunisien a été fortifiée au cours du Moyen Âge, puis est tombée en ruines et laissée à l’abandon. Aux 13e et 14e siècles, le prieuré a été fortifié ; le clocher sur la croisée a été englobé dans un grand massif rectangulaire faisant office de donjon et des remparts ont été construits sur les bas-côtés. Le monument a été incendié, ruiné et détruit au cours des siècles suivants, ne conservant que le transept, le chœur et les murs de la nef. C’est assez pour en admirer la qualité de la construction romane, dont l’appareil et le décor sont très soignés. Sont encore à voir deux colonnes de la nef, la coupole de la croisée, le clocher à deux étages de baies entre arcatures lombardes, l’abside et les absidioles. L’ensemble rustique est l’un des meilleurs exemples de l’art de bâtir autour de Cluny aux environs de l’an 1100. Ce site remarquable est en cours de restauration par l'association Le Renouveau de Saint Hippolyte.

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